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Re: Linux n'est pas présent .... Suivi et propositions.



      Salut la Liste du Québec,

      Nous savons tous comment Pablo Escogates s'y est pris pour tuer les 
professions de l'informatique.  Notre seul espoir, alors que l'Europe n'a 
pas encore entériné ce changement qu'on lui impose concernant le protection 
industrielle, vient du libre.  Le petit particulier est loin d'imaginer les 
conséquences sur son porte-feuilles de cette guerre.  Pis, il est même 
probablement favorable à l'idée de protection du logiciel.

      Pour que Linux fasse sa place, il faut convaincre les utilisateurs 
potentiels que l'OS Linux apporte bien plus que l'autre OS.  Les personnes 
à convaincre sont les décideurs et/ou chefs d'entreprise.  Mais bien que la 
réputation de complexité de Linux soit méritée, c'est peut-être et pourtant 
le particulier qu'il faut chercher à atteindre en premier.

      Les particuliers sont généralement actifs au sein d'une entreprise.  
En cherchant d'abord à toucher le particulier, Linux "remonterait" dans 
l'entreprise par le biais de la "relation".  La pénétration serait d'autant 
plus efficace que le particulier deviendrait 
      - "militant" convaincant et enthousiaste : «J'utilise Linux à la 
maison et c'est super : je ne connais plus Norton !» ou «Créer des pdf ? 
Ah! Mais Linux fait ça de base!» ou «crois moi, OpenOffice est très 
similaire à Trucmuche office, de plus les fichiers sont compatibles.»
      - "formateur" au sein de l'entreprise : «Je sais faire ça : je vais te 
montrer... »
Le bien fondé du développement du caractère militant du particulier 
n'échappera à personne : c'est celui de l'annonce répétée.  Le caractère 
formateur du particulier converti serait persuasif pour le gestionnaire de 
l'entreprise.  Le salarié qui bosse sur un ordi à un travail à effectuer et 
ne veux pas perdre de temps (sa place) à se former sur un autre outil, de 
plus ça l'emmerde.  La formation par soit même est lente, alors que le 
transfert par proximité est rapide : le particulier qui aurait passé ses 
dimanches à trouver et comprendre comment faire ceci ou cela, transmettrait 
en quelques minutes l'information ou les résultats de ses recherches au 
collègue, au sein de l'entreprise.  Et là, on touche la bourse du décideur.  
C'est un point qui semble freiner la pénétration de Linux dans le 
professionnel pour une autre fonction que celle de serveur.  Imaginons 
cette conversation sur leurs deniers : «Figurez vous, très cher, que je 
viens de faire une excellente affaire.  J'ai obligé l'utilisation de Linux 
dans mon entreprise, alors qu'on me proposait un OS, son docteur et sa 
suite bureautique pour quelque 5000$ pour mes 10 ordinateurs.  Vous savez, 
Linux est bien moins cher que l'autre OS, n'a pas besoin de docteur et 
inclus une suite bureautique.  Et figurez vous que je n'ai pas eu de 
formation à débourser : mes salariés le connaissaient déjà !  Tenez très 
cher, votre coupe... ce toast à Linux.»

      Voici une proposition pour toucher le maximum de personnes :
En s'appuyant sur une association à but non lucratif existante ou à 
construire, proposer aux particuliers l'installation "gratuite" d'une 
distribution de Linux, aux conditions suivantes :
      - devenir membre de cette association en s'inscrivant pour une faible 
somme, [-> représentant au moins les dépenses dues au(x) parcour(s)].
      - qu'un membre actif susceptible d'effectuer cette installation ne se 
trouve pas à plus d'une distance D du particulier intéressé...
      - que le matériel visé par l'installation réponde à un minimum requis 
à définir.
Mais le particulier intéressé doit accepter :
      - de s'engager à sauvegarder lui-même les données qu'il juge 
importantes,
      - que l'association ne peut être tenue responsable de difficultés 
issues de la tentative d'installation,
      - que les logiciels antérieurement installés ne fonctionneront 
(probablement) plus sous Linux, et que si ceux-là leur sont indispensables, 
il devra redémarrer l'autre OS.
      - que l'apport de sécurité se situant pour commencer au niveau 
d'Internet, il leur est conseillé d'utiliser Linux au minimum pour la 
navigation et le traitement de leur courrier électronique.

      Afin d'éviter les dispersions, les membres de l'association 
s'accorderaient sur :
      - le choix d'une et d'une seule distribution afin d'éviter les 
dispersions,
      - les configurations de base,
      - etc...

      Les entreprises sont intéressées par les logiciels bureautiques.  Et 
sont très intéressées par le LAN.  Leurs moyens financiers ne sont pas 
comparables à ceux des particuliers. Chacun (de nous) sait qu'il est plus 
délicat de mettre un réseau sur pied, surtout qu'il sera "à tout coup" 
hétérogène. Pour elles, un tarif d'inscription plus élevé, l'obligation 
d'acquérir un original de la distribution choisie (et un seul pour tous les 
postes) et l'engagement d'un don fait à l'association six ou douze mois 
après l'installation réussie.  Il serait envisageable pour l'association de 
payer quelques heures passées par l'intervenant installateur qui remettrait 
un rapport d'installation.  L'association pourrait offrir la possibilité 
d'intervention à titre onéreux de l'un de ses membres pour modifications, 
adaptations, conseils... ceci sans marcher sur les plates-bandes des 
professionnels de Linux qui devrait être partie prenante (il y en a au 
moins 2 à Sherbrooke).

      Mais quelle belles idées !  Et qui sont les bénévoles ?  Quelle 
association existante ou qui veut en construire une ?  Et puis comment 
va-t-elle faire connaître son offre aux particuliers ?

      Cela débouche sur une nécessité : beaucoup d'efforts et sans doute 
beaucoup de foi... pas bon pour le fainéant plein de doutes que je suis !

      Bon courage à chacun,
Patrick

NB: Je suis disponible dès maintenant :-(, mais j'espère bien que cela ne 
durera pas longtemps :-) !  Je dispose d'une SuSE Linux que je ne demande 
qu'à faire essaimer tout de suite (aux environs de Pointe-aux-Trembles).